Tentative d’épuisement d’une bibliothèque

BAGNOLET

Médiathèque
de Bagnolet

« Cette Europe qui jamais ne cessa de parler de l'homme, jamais de proclamer qu'elle n'était inquiète que de l'homme... » Lire la suite

Statut : Médiathèque / Dénomination : Médiathèque de Bagnolet - depuis 2014 : Médiathèque Frantz Fanon – « Cette Europe qui jamais ne cessa de parler de l'homme, jamais de proclamer qu'elle n'était inquiète que de l'homme, nous savons aujourd'hui de quelles souffrances l'humanité a payé chacune des victoires de son esprit. » / Ville : Bagnolet - appellation qui pourrait venir de balneolum, rappelant la présence d'eau, de mares, de marécages ou de bannus, qui signifie ban, marge d'une juridiction, et qui a donné le terme « banlieue » / Communauté d’agglomération : Est Ensemble / Quartier : Mairie Centre-Ville / Adresse : 1, rue Marceau / Téléphone : 01 49 93 60 90 / Accès : Métro, ligne 3 - descendre au terminus Gallieni / Itinéraire : en sortant du métro, contourner le centre commercial Bel-Est sur sa droite, remonter la rue Sadi Carnot jusqu’au croisement avec la rue Adélaïde Lahaye qu’il faut emprunter avant de tourner à droite, rue Charles Graindorge où la médiathèque apparaît immédiatement / Date d’ouverture : novembre 2002 - remplace l’ancienne bibliothèque Henri Vaysse ouverte en 1964 et située avenue Gambetta / Architecte : Xavier Gonzalès / Surface : 2.200m2 au centre-ville répartis sur deux niveaux libres de circulation / Fonds : environ 140.000 documents / Extérieur : c’est un bâtiment mixte d’angle à deux rues, en verre, béton et brique, indépendant, construit à la fois comme médiathèque et corps d’habitations - l’environnement est un mélange d’immeuble récent et anciens / Intérieur : l’entrée est trompeuse - passées les deux portes coulissantes, on se retrouve face à un mur avec à droite une baie vitré devant laquelle sont posés des panneaux d’affichage - c’est en tournant à gauche qu’on découvre un espace monumental en plan libre divisé en deux plateaux principaux - on pénètre et on sort du premier par les deux côtés d’un grand bureau de banque de prêt, surnommé le « Paquebot », positionné au centre - en passant les portillons d’accueil, les premiers rayons apparaissent : à gauche ceux de littérature, au centre ceux de philosophie, de religion, etc. - les rayonnages composent tout au long de l’espace des salles de lecture virtuelles, ouvertes sur les autres tout en préservant une intimité pour le travail et la consultation - le sol est divisé en trois bandes, soit du béton ciré, du parquet teinté ou du parquet naturel - la hauteur elle-même est divisée en trois : à gauche, en entrant, dans l’espace consacré au premier département littérature et langues, c’est une pleine hauteur, correspondant à la hauteur totale du bâtiment - cet espace est inondé de lumière naturelle grâce à de grandes baies vitrées, rythmé par des piliers de béton et un motif extérieur comme des grilles aléatoires et irrégulières qui sont en fait un trompe-l’œil de bois de bambou - du plafond tombent des pétales lumineuses en guise de luminaires - au début de cette salle, à gauche de l’entrée, une porte dessert un vaste auditorium - au fond, se trouvent les bandes dessinées et les films - les documents ne sont pas répartis par supports mais par genre : ici la fiction sous forme de livres (eux-mêmes intégrant tous les genres de la création, roman, poésie, théâtre…), de films, de bandes dessinées, etc. - au centre, le plafond est deux fois moindre que celui de gauche, résultat de l’étage au-dessus - cette partie est consacrée au département documentaires, incluant les sciences humaines, l’histoire, la géographie, la religion, la philosophie, etc. - à droite, on trouve le reste des documentaires dont la science et les sciences sociales ainsi que la presse - au début de cette partie, c’est-à-dire en fait juste à droite de l’entrée et de la banque de prêt, derrière l’ascenseur qui fait face à un escalier métallique se situe un espace multimédia, au mur du fond vert olive et à la baie vitrée, et ses postes informatiques - revenu au niveau des documentaires, tout en remontant ce département jusqu’au bout, on découvre alors un vaste espace aéré au sol de ciment ciré avec son jardin intérieur envahi de bambous, derrière des baies vitrées, entièrement dévolu à la musique et qui propose aux publics un fonds riche et varié de disques compacts, de partitions et d’ouvrages ainsi que plusieurs fauteuils où s’installer afin de prendre le temps d’écouter quelques morceaux - en retournant au centre, des escaliers desservent d’abord un étage intermédiaire dédié aux contes et à la littérature orale avant le deuxième plateau, entièrement dévolu au département de la jeunesse et de la petite enfance - c’est la reproduction miniature du premier niveau : un mini auditorium, trois salles dont l’une d’éveil pour les plus petits, une pour le multimédia avec des postes informatiques pour la consultation et une autre, la plus vaste, pour la lecture / Anecdote : en haut, dans l’espace des tout petits, alors que les bacs sont disposés en « fleur » un peu partout dans la salle, les bibliothécaires les retrouvent, un jour, étrangement alignés en une seule rangée à la « Maginot » – ils les remettent donc en place dans leur disposition originale quand, le lendemain, ceux-ci sont à nouveau alignés – le petit jeu dure encore quelque temps quand, enfin, un soir, on découvre qu’un enfant s’évertue, apparemment tout seul, à les disposer ainsi avant la fermeture de la médiathèque.

 

BONDY

Bibliothèque
Denis Diderot

« Le dialogue est la vraie manière instructive ; car que font le maître et le disciple ? Ils dialoguent sans cesse... » Lire la suite

Statut : Bibliothèque / Dénomination : Denis Diderot - « Le dialogue est la vraie manière instructive ; car que font le maître et le disciple ? Ils dialoguent sans cesse. » / Ville : Bondy - au VIIe siècle, ce village portait le nom de Bonisiaca - le plus ancien document connu mentionnant Bondy est le « testament d'Hermentrude », datant du VIIe siècle par lequel une dame chrétienne donnait quelques terres à l'Église. / Communauté d’agglomération : Est Ensemble / Quartier : Mairie / Adresse : 23, rue Roger Salengro / Téléphone : 01 48 50 53 40 / Accès : RER E - descendre gare de Bondy / Itinéraire : prendre la rue de la Liberté jusqu’à la place de la République, puis avenue de la République jusqu’à la bibliothèque / Date d’ouverture : 1987 / Architecte : Jean Rey / Surface : 2.900m2 en trois niveaux accessibles au public / Fonds : environ 150.000 documents / Extérieur : un cinéma, une sculpture, une mairie, des services sociaux : la bibliothèque complète ce qui tient lieu de « centre-ville » ici, sans aucun commerce de proximité aux alentours - la bibliothèque est, elle-même, située dans un jardin public - c’est un bâtiment blanc, carrelé, disposant par endroit, notamment aux entrées, de grands panneaux vitrés - elle est accessible par ses deux côtés, par deux voies parallèles / Intérieur : une fois franchies les grandes portes vitrées, on découvre un vaste hall d’entrée, servant d’espace d’expositions temporaires - à gauche, des portiques desservent le rez-de-chaussée, consacré à la section adulte - sur la gauche encore, dès l’entrée, se présente un vaste bureau d’accueil pour les inscriptions, l’emprunt et le retour des documents - à la suite de celui-ci, un espace de présentation des nouveautés puis, un espace presse avec des fauteuils colorés et enfin, un espace de travail avec quelques chaises en bois et des tables stratifiées – à la droite de l’entrée, des escaliers en colimaçon donnent accès au sous-sol et au premier étage - en partant de l’entrée et jusqu’au fond, on trouve les rayonnages composés des domaines suivants : romans, vie pratique, arts, bandes dessinées - on aperçoit alors, derrière des vitres, un petit espace fermé qui sert de salle de travail pour les lecteurs - le sol est moquetté tandis que le plafond est composé de caissons de béton creux - l’éclairage est assuré, outre une grande luminosité naturelle depuis les ouvertures vitrées des façades et du toit, par des ampoule halogènes et des néons - mais, le point le plus important du lieu est un jardin intérieur de style japonisant, central, doté d’une surface paysagée en gravier, avec une sculpture d’acier suspendue au milieu d’une grande verrière, coupée par une coursive, reliant les deux parties du premier niveau, faisant mezzanine sur le jardin - en montant les escaliers, on aboutit face au bureau d’informations du premier étage, consacré à la section jeunesse - ce bureau occupe l’un des pans de l’étage - en se retournant, on trouve les espaces de lecture et les différents domaines, d’abord les bandes dessinées, puis l’histoire, les arts, les loisirs, les romans, les contes, etc. - à droite, on trouve l’espace consacré à la petite enfance - le mobilier est en bois et en plastique blanc - le sol est recouvert de dalles en moquette verte - le plafond est le treillage métallique du toit lui-même, percé de petites verrières pyramidales - la chaleur est intense au moindre rayon de soleil tant et si bien que les lieux sont impraticables l’été et qu’ils sont fermés au public dès la mi-journée - reprenant les escaliers pour redescendre au rez-de-chaussée, puis au sous-sol, on découvre d’abord un mini hall d’accès, puis l’espace consacré à la musique et aux films, avec immédiatement le bureau d’emprunt et de retour des documents - face à ce bureau, des bacs à disques compacts (classique, variété, opéra, jazz, etc.) tout au long des murs ainsi qu’au centre de la pièce avec, au bout, un large rayon réservé aux fictions et aux documentaires réunis – il y a peu de mobilier, juste quelques fauteuils, mais beaucoup de présentoirs et un équipement de diffusion musical permettant l’écoute des morceaux sur place - le sol, moquetté, est de couleur grise - il fait plutôt frais dans cet espace à l’exact opposé du premier étage / Anecdote : il y a quelques années, à l'occasion d'une exposition sur l’écrivain portugais Fernando Pessoa et d'un temps fort autour de son œuvre, une lecture performance avait été donnée par un comédien qui, au milieu de sa prise de parole, avait surpris tout le monde en sortant un pistolet chargé à blanc, tirant quelques coups en l'air dans l'élan de sa performance - la surprise fut, semble-t-il, générale.

LA COURNEUVE

Médiathèque
John Lennon

« Avant de vouloir faire la révolution pour les autres, faites d'abord la révolution dans vos têtes... » Lire la suite

Statut : Médiathèque / Dénomination : John Lennon - « Avant de vouloir faire la révolution pour les autres, faites d'abord la révolution dans vos têtes. » / Ville : La Courneuve - du latin curia nova ou curtis nova, nouveau domaine, se réfère aux colons que l’abbé de Saint-Denis installa, au XIIe siècle sur ce territoire / Communauté d’agglomération : Plaine commune / Quartier : Les 4000, La Tour-Les Clos / Adresse : 9, avenue du Général Leclerc / Téléphone : 01 71 86 34 70 / Accès : RER B - descendre gare de La Courneuve-Aubervilliers / Itinéraire : prendre le boulevard Pasteur, tourner à gauche rue Saint-Just, puis à gauche au bout, descendre l’avenue du Général Leclerc jusqu’à la médiathèque / Date d’ouverture : années 80 du XXe siècle / Date de réouverture : janvier 2013 / Architecte : néant / Surface : 850m2 d’un seul niveau dont 600m2 accessibles au public / Fonds : environ 30.000 documents / Extérieur : une place pavée dite de la Fraternité, arborisée, dotée de bancs tagués « Nique la Police », « Anibal la Banane », « On est partout, On est oh calme » et de lampadaires sous la forme de gros spots comme sur les stades de foot, au milieu d’une zone de constructions des années 60 en pleine réhabilitation de l’habitat et des espaces publics - la médiathèque est située au rez-de-chaussée d’un long bâtiment de deux niveaux où se situent également un centre culturel et une boutique de quartier, avec des piliers apparents réguliers, en béton peint marron, striant la façade verticalement sur toute sa hauteur, couverte de panneaux vitrés / Intérieur : l’espace public se présente en un plan libre - un vaste hall d’entrée de 150m2 dessert à gauche, à la fois, un coin « poussettes » (le mur du fond est promis à devenir une fresque murale par un auteur de bandes dessinées en résidence de création en Seine-Saint-Denis), des toilettes spacieuses dans lesquelles est aménagé un coin « nurserie » et, à droite, une table de prospectus et d’informations devant des portiques RFID qui permettent d’accéder au reste du hall d’entrée composé, à droite, d’une borne automatisée pour l’emprunt et le retour des documents ainsi qu’à gauche, d’un bureau circulaire d’accueil et d’inscription - dans ce même hall, tout au fond, on trouve un espace dédié aux expositions jouxtant l’espace presse où sont proposés différents journaux et magazines près d’une porte par laquelle on accède alors à un auditorium insonorisé rempli de chaises pliantes rouges - quand on revient dans ce hall, on trouve également, juste avant le bureau circulaire, c’est-à-dire à sa droite, un espace multimédia de 40m2 où sont alignés huit postes informatiques, espace qui fait face au plateau unique de 297m2 où sont rassemblés les documents - ce plateau mène, à gauche, vers une salle de travail de 25m2 dotée d’une cloison vitrée ainsi qu’aux rayonnages aménagés sur toute la surface sans aucune séparation entre les fonds pour la jeunesse ou pour les adultes - les différents domaines sont simplement délimités virtuellement par une séparation au sein des rayonnages eux-mêmes (les étagères supérieures sont destinées aux adultes, les étagères inférieures ou basses à la jeunesse - les codes couleurs sur les tranches des ouvrages indiquent leur genre : bleu vif pour les bandes dessinées, bleu clair pour la littérature, turquoise pour les romans de jeunesse, magenta pour les livres d’enfant, violet pour les albums de la petite enfance, gris pour les arts, rouge pour les sciences et les techniques, jaune pour la société et la civilisation, orange pour la formation professionnelle, vert pour les loisirs et la vie pratique - le mobilier est minimaliste et pratique, la plupart des meubles étant sur « roulettes » pour faciliter leur déplacement et, donc, la configuration des lieux en cas de besoin - aux tables basses sont adjoints des fauteuils colorés dans lesquels on peut lire tranquillement, aux tables hautes, des chaises afin de pouvoir s’installer pour travailler plus longuement - un long canapé jouxte le côté façade - l’impression lumineuse vient des nombreuses baies vitrées et du fait qu’aucune cloison pleine ne fasse obstacle à la lumière naturelle - la longue cloison séparant le hall d’entrée du plateau est elle-même séparée par des panneaux vitrés laissant ainsi la lumière circuler dans toute la médiathèque qui est fréquentée par tous les publics et qui accueille des évènements culturels, des rencontres et des débats tout au long de l’année / Anecdote : un jour, un enfant entre subrepticement dans un bureau et s’empare du tampon « Pilon » destiné à marquer les ouvrages devant être détruits et, s’appliquant à s’en servir, il tamponne toutes les nouveautés fraîchement mises en rayon créant une belle pagaille.

DRANCY

Médiathèque
Georges Brassens

« Les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux... »
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Statut : Médiathèque / Dénomination : Georges Brassens - « Les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux. » / Ville : Drancy - le nom de la ville est attesté sous la forme Terentiacum, puis Derenciacum, puis encore Derenti et, enfin, Drancy marquant notamment la propriété à l'époque gallo-romaine - le premier élément Derent- ou Derenc- représente le nom de la personne de Darentius - le sens global est donc la « propriété de Darentius » / Communauté d’agglomération : Aéroport du Bourget / Quartier :  Paris-Campagne / Adresse : 65, avenue Marceau / Téléphone : 01 48 96 45 67 / Accès : RER B - descendre gare du Bourget / Itinéraire : tourner à droite à la sortie de la gare pour prendre l’avenue Jean Jaurès - franchir ensuite le pont enjambant les voies ferrées puis, continuer tout droit sur l’avenue Marceau jusqu’à la médiathèque / Date d’ouverture : mai 2007 / Architecte : Badia Berger Architectes / Surface : 3.800m2 répartis sur trois niveaux dont 3.000m2 sont accessibles au public / Fonds : environ 400.000 documents / Extérieur : la médiathèque longe l’avenue, formant un parallélépipède de verre et d’acier de quatre étages, légèrement surélevé par quelques marches - c’est un bâtiment contemporain bordée d’un jardin dans un environnement ancien d’immeubles défraîchis / Intérieur : un premier sas d’entrée circulaire donne accès à une rue intérieure, pavée de la même manière qu’à l’extérieur - c’est, en quelque sorte, une seule voie de circulation coupée en deux par la façade - cette rue intérieure court tout au long de la médiathèque et donne accès au fond, à gauche au sous-sol et à droite, adossé sur l’un de ses pignons, aux escaliers menant au premier étage - au centre, un portail RFID ouvre sur le premier niveau, consacré à la section jeunesse et petite enfance - à gauche de l’entrée, un bureau d’accueil permet les inscriptions, l’emprunt et le retour des documents, tandis qu’à droite se trouve un premier espace multimédia doté de plusieurs postes informatiques - les espaces de lectures se situent après, déclinant l’ensemble des supports et des thèmes liés à la jeunesse avec, au centre, un espace consacré à la presse, et autour, de part et d’autre, les documentaires, les contes, les romans, les albums illustrés, etc. - un espace réservé aux tout petits, avec une aire de jeu, des bacs et un bureau d’informations, occupent le fond - le sol est un plancher et le mobilier varie en fonction des âges des utilisateurs, vert, rose et bleu pour les plus petits, marrons pour les plus grands - en prenant les escaliers déjà décrits, on accède au deuxième niveau, correspondant au premier étage et qui est dédié à la section adulte et aux supports regroupés sous le thème documentaires - les premiers rayonnages sont ainsi consacrés aux domaines de la philosophie, de la religion et de l’informatique - ils se poursuivent tout au long des salles de lecture, avec les sciences sociales, la médecine, l’histoire, la géographie, la vie pratique  et les arts - au centre de l’espace, décalé vers la gauche dans l’axe de l’entrée, on trouve une borne d’accueil et, derrière, après des escaliers qui montent, un espace dévolu à la presse - dans le prolongement du bureau, vers le fond, un espace aménagé de tables et de postes informatiques est dédié aux informations sur les métiers, appelé « Recherche d’emploi & Concours » - le deuxième étage est donc accessible par ces deux escaliers, les seconds prolongeant les premiers sur le pignon, les autres démarrant depuis le centre du premier étage – ce deuxième étage est, quant à lui, consacré également à la section adulte avec, pour thème, la fiction - en prenant les escaliers intérieurs, on tombe directement sur un bureau d’informations à partir duquel les rayonnages s’échelonnent jusqu’au fond, avec face à ce bureau, l’espace de la musique et, sur la gauche, celui de la littérature réunissant tous les genres littéraires - à droite, se trouvent les films et, au fond, à droite encore, un espace d’expositions temporaires est occupé par une bâtisse en carton peint en gris et blanc représentant un décor de bandes dessinées qu’un dessinateur a fabriqué durant sa résidence de création à la médiathèque - le sol est en lino rouge et les fauteuils, comme au rez-de-chaussée, en skaï marron / Anecdote : un jour, une bibliothécaire s’est interrogée sur le fait qu'un homme utilise les toilettes du personnel - toutefois, elle se dit que c'était une simple erreur de sa part et que les escaliers de service étaient peut être mal fermés - rien de très alarmant donc jusqu'à ce que ces fameux escaliers ne donnent des idées farfelues à l’usager - en effet, ce dernier les empruntait à chaque étage, assez discrètement pour que personne ne s’en rende compte, avant de retirer ses vêtements et de faire une apparition aux yeux de tous - les premières minutes, manteau et accessoires sommaires enlevés, difficile de remarquer ce qu'il y avait quelque chose d’anormal mais, une fois le strip-tease à son apogée, c'est-à-dire lorsque le pantalon et la chemise manquèrent à l'appel et que tous les vêtements furent éparpillés ici et là dans l’établissement, les bibliothécaires coururent aux trousses du « lecteur » qui se mit lui-même à courir entre les rayons, poursuivi par un bibliothécaire qui tenait ses affaires dans les mains – celui-ci finit alors par sortir du bâtiment nu comme un ver, à la surprise des passants et gagna une épicerie où il s’aspergea avec tous les savons liquides de vaisselle qu'il put attraper avant d’être intercepté par deux policiers. L’histoire ne dit pas à quoi rimait ce striptease ni cette extravagance « mousseuse », s’ils étaient l’objet d’un pari, d’une performance artistique ou tout simplement la conséquence d’une névrose…

ÉPINAY-SUR-SEINE

Médiathèque
Colette

« Il y a deux sortes d'amour : l'amour insatisfait, qui vous rend odieux, et l'amour satisfait, qui vous rend idiot... » Lire la suite

Statut : Médiathèque / Dénomination : Colette – « Il y a deux sortes d'amour : l'amour insatisfait, qui vous rend odieux, et l'amour satisfait, qui vous rend idiot. » / Ville : Épinay-sur-Seine - archétype toponymique fréquent par le terme roman epinay signifiant « lieu planté d'arbres à épines » - on disait en ancien français un epinay, comme on disait un chesnay, un saussay, etc. / Communauté d’agglomération : Plaine Commune / Quartier : Centre-Ville / Adresse : 49, rue de Paris / Téléphone : 01 71 86 35 00 / Accès : RER C - descendre à la gare d’Épinay-sur-Seine / Itinéraire : prendre l’avenue Gabriel Péri, puis tout droit, la rue de Paris / Date d’ouverture : décembre 2010 / Architecte : Cabinet Chabanne & Partners / Surface : 2.700m2 répartis sur trois niveaux dont deux sont accessibles au public représentant une surface de 1.400m2 / Fonds : environ 55.000 documents / Extérieur : à hauteur de la médiathèque, la rue de Paris s’ouvre en forme d’esplanade, devenant à gauche un espace arboré avec une église et un monument aux morts fraîchement restauré - face à la médiathèque, de l’autre côté de la rue, de nombreuses barres et tours d’habitations ainsi que des commerces de proximité à leurs pieds, forment ce qui est considéré, ici, être le « centre-ville » - la façade de la médiathèque est entièrement vitrée formant un bloc transparent rectangulaire, laissant visible un treillage de poutres et de structures métalliques, ainsi que les espaces intérieurs / Intérieur : après un sas d’entrée avec plusieurs agents de sécurité, s’ouvre le hall d’accueil de la médiathèque, lui-même, doté de portails RFID - à gauche, des bornes automatiques permettent aux usagers d’enregistrer l’emprunt et le retour des documents - à la suite de ces bornes, un long bureau pour les inscriptions et les renseignements fait face à la presse et à ses larges présentoirs de périodiques ainsi qu’à quelques fauteuils - mais ce qui frappe lorsqu’on pénètre dans les lieux, c’est la circularité des espaces - en effet, une structure conique occupe le centre du bâtiment, intégrant les ascenseurs ainsi que différents espaces et bureaux réservés aux bibliothécaires - c’est donc autour de ce cône que s’organisent les salles de lectures, sans cloison, délimitées uniquement par des panneaux signalétiques suspendus au plafond - après l’espace dévolu à la presse et des escaliers donnant accès au premier étage, on découvre des cubes dont les côtés forment des cimaises où sont accrochés peintures, dessins, affiches des expositions temporaires - les espaces de lectures se succèdent ensuite dans un département unique, au premier niveau, appelé « Actu-Docs », divisé en domaines apparaissant dans l’ordre suivant : les loisirs, la vie pratique, la nature, les sciences, l’emploi, les formations, les langues, la société, les civilisations - à l’intersection de tous ces domaines, dans un angle, un bureau d’informations dessert l’ensemble de l’espace, jouxtant une zone de consultation plus développée, comme un salon, avec sofas et tables basses - en fin de rotation, une salle multimédia ouvre elle-même sur une dernière salle de travail intitulée « Espace Silence » - le deuxième niveau est organisé de manière exactement symétrique au premier, sous forme de rotation autour du cône qui rétrécit progressivement pour disparaître dans le plafond - ce niveau est labellisé sous le terme générique de « Fiction » quels que soient les médias et les domaines qu’il comprend - face aux escaliers, dans un des angles du bâtiment, un bureau d’accueil circulaire domine les deux directions possibles : à gauche, ce sont d’abord les bandes dessinées, les contes, en fait un espace jeunesse où domine le rouge des rayonnages et des fauteuils puis, les romans pour adolescent et, enfin, les rayons pour adulte, à base de romans, de poésie, de théâtre, donnant eux-mêmes sur les rayons arts, cinéma, musique, avec les films et les disques compacts, avant que l’on n’arrive à nouveau au bureau circulaire / Anecdote : une dame, demandant conseil en religion, s’interroge sur l’étagère intitulée « Athéisme » car, apparemment, elle ne connaît pas le terme – un bibliothécaire lui explique simplement que ce mot désigne le fait de ne pas croire en Dieu – c’est pas bien ça ! déclare cette dame, apparemment mécontente.

LES LILAS

Bibliothèque
André Malraux

« La liberté appartient à ceux qui l'ont conquise... »
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Statut : Bibliothèque de l’Espace culturel d’Anglemont / Dénomination : André Malraux – « La liberté appartient à ceux qui l'ont conquise. » / Ville : Les Lilas – la devise de la ville est « J’étais fleur, je suis cité » - elle doit ainsi son nom aux jardins fleuris qui couvraient la colline sous le Second Empire mais, surtout, aux lilas des guinguettes, cabarets et gargotes où le romancier Paul de Kock puisait ses histoires / Communauté d’agglomération : Est Ensemble / Quartier : Anglemont / Adresse : 35, place Charles de Gaulle / Téléphone : 01 48 46 64 80 / Accès : Métro Ligne 11 - descendre à la station Mairie des Lilas / Itinéraire : prendre la rue de Paris, tourner à gauche, dans la deuxième rue dite du garde-chasse et continuer jusqu’à la place Charles de Gaulle où se situe la bibliothèque / Date d’ouverture : 1987 / Architecte : Pascal Compérat / Surface : environ 400m2 accessibles au public en trois salles séparées / Fonds : environ 45.000 documents / Extérieur : c’est un rond-point dans un secteur calme, essentiellement résidentiel - le bâtiment, un ancien immeuble de style « hôtel particulier » du XIXe siècle, était à l’origine un pensionnat pour jeunes filles - réhabilité et transformé en espace culturel, il abrite à l’arrière, dans son jardin contenant des sculptures contemporaines, la bibliothèque elle-même - une longue verrière aux montants d’acier bleuté, ajoutée au bâtiment de pierres meulières, sert de couloir desservant trois salles de lecture : celle consacrée aux usuels, à la presse et au multimédia, celle du secteur adulte et, enfin, celle du secteur jeunesse / Intérieur : à droite de l’entrée de la verrière, une porte donne accès à la première salle entièrement meublée de tables de consultation circulaires, en stratifié, et de chaises en bois - c’est dans cette salle qu’est disposé, à la perpendiculaire de l’espace aménagé pour les lecteurs, le bureau d’accueil et de renseignements - le sol est recouvert d’un revêtement de peinture grise et les murs par les rayonnages - les postes informatiques sont disposés contre le mur opposé à celui du bureau d’accueil - la salle du secteur adulte occupe toute la longueur de la verrière - à gauche de l’entrée, se trouve un bureau d’accueil pour les inscriptions, l’emprunt et le retour des documents -  sur la droite de ce bureau, juste face à la porte d’entrée de la salle, une table de consultation, la seule du lieu, ainsi qu’une table présentant les dernières nouveautés acquises par la bibliothèque sur lesquelles sont signalées des inscriptions diverses comme le nombre de jours d’emprunt possible - les rayonnages se succèdent ainsi jusqu’au fond de la salle, regroupant les documentaires et la fiction que représentent les bandes dessinées, les romans, la vie pratique, les sciences humaines, etc. - le sol est recouvert d’un revêtement de peinture rouge, le plafond est ceinturé de rails de spots démodés, les murs sont peints en blancs et percés de fenêtres donnant sur la coursive vitrée - à gauche, tout au bout de la verrière se trouve le secteur jeunesse et petite enfance - après un sas contenant les toilettes, on trouve une première pièce consacrée aux plus petits, avec une mezzanine - la jeunesse occupe une deuxième salle, plus vaste, avec une mezzanine également, mais bien plus grande - à droite de l’entrée, le bureau d’accueil pour l’emprunt et le retour des documents - une moquette grise recouvre le sol - le plafond pentu est charpenté avec des poutres apparentes - sous la mezzanine, il y a de nombreuses chaises en bois, des tables à la surface plastifiée blanche ainsi que plusieurs luminaires - des présentoirs mettent en avant des affiches d’œuvres d’artistes visuels, d’illustrateurs de livres d’enfant - les rayonnages regroupent l’ensemble des départements fiction et documentaires / Anecdote : il y a quelques années, un lecteur était tombé amoureux d’une bibliothécaire et quand il rendait ses livres, il lui mettait toujours des lettres enflammées à l'intérieur - ce manège dura un petit moment avant que la bibliothécaire finisse par annoncer au lecteur qu'elle ne répondrait jamais à ses avances.

MONTREUIL

Bibliothèque
Robert Desnos

« Le poète doit pouvoir tout dire, en toute liberté. Essayez donc un peu, mes amis, vous verrez... » Lire la suite

Statut : Bibliothèque / Dénomination : Robert Desnos - « Le poète doit pouvoir tout dire, en toute liberté. Essayez donc un peu, mes amis, vous verrez que vous n'êtes pas libres. » / Ville : Montreuil - le nom viendrait de Monasteriolum (« petit monastère » en latin) - la mention de ce nom apparaît sous différentes formes au cours des siècles : Mousterolium, Monasteriolum, Mustoriolum Monterel, Musteroli, Monstrueil, Monstereul soubz le bois, Monsterellez lez Peches, avant que celui-ci ne soit définitivement officialisé, par décision du conseil municipal en juillet 1951, sous son appellation actuelle de « Montreuil » / Communauté d’agglomération : Est Ensemble / Quartier : Patriarche / Adresse : 14, boulevard Rouget de Lisle / Téléphone : 01 48 70 69 04 / Accès : Métro, ligne 9 - descendre à la station Mairie de Montreuil / Itinéraire : prendre le boulevard Rouget de Lisle par la droite à la sortie du métro et continuer sur quelques mètres jusqu’à la hauteur du square du Patriarche au cœur duquel se situe la bibliothèque / Date d’ouverture : novembre 1974 / Architecte : Claude Le Goas et Guimpel / Surface : 3.000m2 sur 3 niveaux accessibles au public / Fonds : environ 200.000 documents / Extérieur : dans un grand jardin public protégé par des grilles de fer forgé, un hôtel particulier style XIXe siècle et, derrière, la bibliothèque elle-même, masquée par la verdure - le bâtiment se présente en brique mais il est également constitué de baies vitrées tant au rez-de-chaussée qu’à l’étage / Intérieur : l’entrée de la bibliothèque s’effectue par une double porte vitrée qui donne dans un sas par lequel, après de nouvelles portes vitrées automatiques, se trouve un portail antivol – à l’intérieur, on tombe face à de larges escaliers qui mènent à l’étage et qui dominent le hall d’entrée, ce dernier servant à la fois de lieu d’exposition, d’espace de travail avec plusieurs tables et chaises ainsi que d’espace d’accueil avec son large bureau pour les inscriptions, l’emprunt et le retour des documents - directement à droite, donc au milieu du hall, se situe une grande pièce : c’est la discothèque – celle-ci est décorée d’anciennes pochettes et de vieux vinyles servant de supports d’exposition – la discothèque s’ouvre ainsi sur de nombreux bacs à disques compacts qui contiennent tous les genres musicaux tout comme sur un petit bureau équipé du matériel d’écoute adéquat - une fois revenu dans le hall, en continuant tout droit en direction d’une double porte vitrée qui reste généralement ouverte, on arrive au secteur jeunesse qui s’étend sur deux niveaux - en descendant les escaliers qui se situent au centre de la section, on découvre le niveau consacré à la petite enfance avec ses espaces de lectures aménagés - la cage circulaire des escaliers eux-mêmes est une petite galerie d’exposition, avec des fauteuils contre les murs, et des bacs d’illustrés – à gauche, c’est un espace de lecture publique, avec des gradins et une cheminée monumentale hors d’usage construite à l’époque, sans doute, pour créer une ambiance de « lectures au coin du feu », ce qui surgit aujourd’hui comme un élément assez extravagant - le sol est moquetté, le mobilier composé de fauteuils en skaï – à droite, un espace est consacré aux documents scolaires, avec un fonds d’éditions pédagogiques dont les titres, parfois jusqu’à plusieurs dizaines d’exemplaires chacun, sont proposés en accès libre – en remontant et en rebroussant chemin en direction du hall et des escaliers face à l’entrée, sur la droite de ceux-ci, on longe alors un mur d’étagères dénommé « Le Passage » où sont rassemblés les ouvrages destinés aux adolescents, passage qui sépare, contre une baie vitrée, le hall du secteur adulte du rez-de-chaussée où sont réunis les romans, les bandes dessinées et les films, c’est-à-dire l’ensemble des domaines de la fiction - les plafonds du secteur adulte sont des caissons creux de béton, ceux du secteur jeunesse, des pyramides inversées, pointes tendues vers le bas, ce qui coupe net la vue et alourdit l’espace - les sols se partagent entre dalles dans un genre « faux marbre » ou lino vert pâle - empruntant cette fois les escaliers situés face à l’entrée pour rejoindre l’étage, on découvre un couloir, appelé « Passerelle », desservant à droite la salle Boris Vian dédiée aux événements (lectures, projections, rencontres, débats) et, à gauche, la seconde surface consacrée au secteur adulte dédié aux documentaires et regroupant les sciences humaines, les loisirs, la vie pratique, les arts et toutes sortes d’usuels ainsi qu’un grand espace de travail et de multimédia avec ses postes informatiques - le sol est en lino, le plafond, outre des  caissons creux en béton peints en blanc, est percé de puits de lumière - depuis cette salle dédiée aux documentaires pour adulte, signalons que des escaliers montent également vers le toit où une immense terrasse, appelée à devenir dans l’avenir un espace public pour les rencontres et les soirées de la bibliothèque, vient d’être aménagée / Anecdote : la ville de Montreuil, historiquement communiste, était jadis jumelée à la Corée du Nord - elle possédait donc un fonds sur ce pays très riche pour ne pas dire complet pour l’époque – un jour qu’une délégation nord-coréenne vint effectuer une visite officielle, ses membres qui en examinent scrupuleusement le contenu, y découvrent un ouvrage consacré à la poterie de la Corée… du Sud ! Scandale et effarement s’ensuivent au point de soulever un véritable incident diplomatique dont on ne se rappelle plus, aujourd’hui, comment il s’est réglé - quoi qu’il en soit, ce fonds n’existe plus dans les réserves de la bibliothèque qui contient, toutefois, d’autres raretés comme la bibliothèque personnelle d’André Masson avec de nombreuses éditions originales des grands auteurs du XXe siècle dédicacées au célèbre artiste, grand ami de Bataille, de Picasso ou encore de Leiris.

NOISY-LE-GRAND

Médiathèque
Michel Simon

« En vérité, voyez-vous, il faudrait remanier ainsi les immortels principes de 1789 : Liberté, Égalité, Fraternité... » Lire la suite

Statut : Médiathèque du Centre culturel Michel Simon / Dénomination : Michel Simon – « En vérité, voyez-vous, il faudrait remanier ainsi les immortels principes de 1789 : Liberté, Égalité, Fraternité… ou la mort. Car si vous n’êtes pas égal aux autres, si votre tête dépasse un peu, c’est la guillotine. » / Ville : Noisy-le-Grand - nom attesté sous la forme Nociacum en 1089, le premier élément de Noisy représentant peut-être le nom d’une personne, le déterminant complémentaire le-Grand étant motivé soit par l'étendue de la commune, soit par le fait que Noisy ait été résidence royale au cours du Haut Moyen-Âge / Communauté d’agglomération : néant / Quartier : Mairie Centre-Ville / Adresse : 36, rue de la République / Téléphone : 01 55 85 09 10 / Accès : RER A - descendre gare de Noisy-le-Grand-Mont d’Est / Itinéraire : prendre le boulevard du Mont d’Est, tourner à droite rue de Villiers, tourner encore à droite rue de la République / Date d’ouverture : septembre 1989 - bâtiment succédant à un ancien équipement de 500m2 construit en 1972 / Architecte : Constantine George Pappas / Surface : 2.600m2 accessibles au public sur quatre niveaux / Fonds : environ 140.000 documents / Extérieur : le centre culturel Michel Simon, dans lequel se trouve la médiathèque, est situé sur une vaste esplanade depuis laquelle une avenue centrale débouche sur la mairie - c’est un centre-ville contemporain, avec des immeubles datant des années 80 et 90 du XXe siècle - le centre culturel est un bâtiment monumental, avec une façade couverte des programmations des différentes activités : danse, théâtre, projections, concerts, lectures, etc. / Intérieur : une fois franchie les portes, un vaste hall d’entrée donne accès aux différents lieux, dont la médiathèque, située à droite - il faut emprunter un grand escalier pour arriver au premier niveau qui est un espace d’accueil composé, à gauche, d’un bureau semi-circulaire violet pour les inscriptions et, à droite, d’un espace presse et également d’un espace multimédia sur la gauche avec ses postes informatiques, le reste étant un grand salon avec des chaises noires et orange, des fauteuils noirs et violets et des tables basses, des lampes aux abat-jours violets et blancs, un sol en parquet naturel sur le mur du fond, presque centrée, une horloge indique l’heure exacte - face à l’entrée, sur la toute gauche, des escaliers permettent d’accéder aux étages supérieurs dont le premier fait mezzanine avec l’accueil - ce deuxième niveau, au sortir des escaliers, ouvre à droite sur un vaste espace d’exposition et, à gauche, sur la salle de lecture - passé les portiques, on trouve un bureau semi-circulaire pour l’emprunt et le retour des documents ainsi que la salle de lecture au sol de lino ocre, avec des tables rouges, des chaises grises, des fauteuils violets et noirs - les rayonnages y sont disposés par grands domaines qui constituent de véritables espaces de lecture - ceux-ci sont au nombre de six : les bandes dessinées, les loisirs, les documentaires, la littérature, les encyclopédies et les dictionnaires - leurs intitulés figurent sur des piliers de béton orange ou des murs jaunes permettant ainsi un repérage clair et pratique pour s’orienter - en empruntant à nouveau les escaliers, on accède alors au secteur de la jeunesse - passé les portiques, un espace bandes dessinées dessert deux espaces indépendants : à droite, une salle de travail et une salle dite « Manga » avec un écran de projection et, à gauche, une salle de lecture avec, sur le même principe que chez les adultes, des domaines inscrits sur les colonnes : bandes dessinées, romans, contes, revues, albums, etc., et sur les murs jaunes, sciences - le sol est en lino vert, les fauteuils en plastiques roses, tabourets rouges, tables grises et chaises mauves ou noires - en empruntant encore les escaliers, on accède au dernier niveau, celui du département musique et multimédia : sur la droite, un bureau rouge en forme de « S » pour l’emprunt et le retour des disques, puis les salles de lectures consacrées sur la gauche à la musique et, sur la droite, aux films ainsi qu’à l’auditorium – la salle est entourée de baies vitrées, le lino est mauve, les chaises sont noires, les fauteuils roses, les canapés rouges, les tables d’exposition violettes dans une forme découpée de nénuphar ou de pétales de fleur - l’espace est également ponctué d’un point d’informations, d’un point de projection avec un écran plat ainsi que d’un poste informatique pour les recherches - coté rues, au-dessus de la baie vitrée, court une frise de reproductions de pochettes vinyles - l’ensemble donne sur une terrasse extérieure qui semble faire le tour du bâtiment / Anecdote : lors d’une rencontre littéraire, installé dans cette salle du quatrième et dernier étage nommée le « Parquet », l’invité du jour faisait face aux grandes baies vitrées - il parlait tranquillement quand, soudain, il poussa un grand cri d’effroi car, sous ses yeux (le public tourne le dos à la scène), il voit un jeune enfant enjamber la rambarde - ce qu’il ne voit pas, c’est qu’au-dessous, il y a une terrasse qui empêche l’enfant de tomber dans le vide mais, ce fut pour tous une belle frayeur.

NOISY-LE-SEC

Médiathèque
Roger Gouhier

« Monsieur le secrétaire d’État, vous avez pu remarquer comme moi que tous les amendements contiennent... » Lire la suite

Statut : Médiathèque / Dénomination : Roger Gouhier - « Monsieur le secrétaire d’État, vous avez pu remarquer comme moi que tous les amendements contiennent les mots "peuvent", "invitent"… » / Ville : Noisy-le-Sec - du latin nucetum, localité des noyers - la seconde partie du nom se réfère à l'aridité du sol et à l'absence de cours d'eau / Communauté d’agglomération : Est Ensemble / Quartier : Centre-ville / Adresse : 3, rue Jean Jaurès / Téléphone : 01 49 42 67 19 / Accès : RER E - descendre gare de Noisy-le-Sec / Itinéraire : à la sortie de la gare, prendre à droite la rue Jean Jaurès et la descendre jusqu’à la médiathèque / Date d’ouverture : octobre 1997 / Architecte : Yann Brunel / Surface : 2.900m2 sur deux niveaux accessibles au public / Fonds : environ 140.000 documents / Extérieur : la rue s’évase pour devenir une place où l’on trouve un grand bâtiment contemporain de briques et charpente de bois apparente, avec des grandes ouvertures vitrées - il regroupe le théâtre et la médiathèque de la ville, chacun doté d’une entrée spécifique, mais reliés tous deux par un sas intérieur - sur la gauche de la place, il y a un immeuble de pierres de taille et de vieilles briques, type hôtel particulier du XIXe siècle, où était jadis abritée l’ancienne bibliothèque avant de devenir cette médiathèque dans le bâtiment actuel - l’ancien immeuble abrite aujourd’hui une galerie d’art - il y a également, au fond et tout autour de la place, des ensembles de barres et de tours d’habitations, ainsi que des commerces de proximités - l’ensemble crée un tissu urbain hétérogène où plusieurs époques cohabitent sans aucune esthétique et où se sent une forte pression de la densité humaine - le bâtiment du théâtre et de la médiathèque tire sa singularité du contraste entre les matériaux employés en brique et en bois principalement, et le dessin de la structure, très contemporain, avec des ouvertures multiples et un toit sinueux, formant des ondulations comme de grandes vagues entre lesquelles prennent place des panneaux vitrés - l’accès à la médiathèque s’effectue par une immense porte à deux battants, très lourde, donnant l’impression d’un lieu fermé au public / Intérieur : passé un sas étroit, tout en longueur, on découvre un grand hall d’entrée, composé en son centre, d’un long bureau d’accueil à plusieurs postes informatiques où s’effectuent les inscriptions, l’emprunt et le retour des documents - des escaliers en colimaçon lui font face qui mènent au premier étage – il y a également deux autres salles intérieures dans ce hall d’entrée, juste devant le bureau d’accueil - la première est consacrée à la section jeunesse aménagée de nombreuses aires de lecture, notamment pour les tout petits et d’un espace multimédia indépendant où les enfants peuvent s’initier au jeu vidéo ou à l’apprentissage pédagogique à travers un large choix de logiciels et de sites Internet dédiés - la seconde salle, consacrée à la musique, offre au public un choix riche de tous les genres musicaux et la possibilité d’écoute à la demande auprès du bureau propre à cet espace, équipé du matériel adéquat - le reste du hall d’entrée sert de salle d’expositions temporaires, notamment autour des escaliers et de lieu de consultation de la presse, ainsi que de brochures sur les manifestations culturelles de la ville, du département et parfois même, de la région - les tables basses de cet espace sont remarquables en ceci que leurs plateaux sont constitués, sous une plaque de verre, de vieilles couvertures de romans de la collection du « Livre de Poche » et leurs pieds par les romans eux-mêmes empilés les uns sur les autres, formant donc chacune de véritables œuvres artistiques matérialisées sous forme de meuble - au sortir des escaliers, une fois à l’étage, on trouve le bureau d’informations de la section adulte face à l’un des murs du bâtiment, donnant une impression de clôture mais, c’est en tournant d’un côté ou de l’autre que l’on découvre la surface importante consacrée à cette section ainsi que la véritable position des escaliers, centrale, puisque ceux-ci sont entourés d’une mezzanine autour de laquelle prennent place les rayonnages et les espaces de lecture - adossés au mur de cette mezzanine entourant ces mêmes escaliers, des plateaux de travail équipés de connections électriques pour brancher des ordinateurs permettent aux lecteurs de travailler – à ce niveau de la section, dès l’entrée à gauche, de multiples étagères de films jouxtent l’espace dévolu à la presse et aménagé de fauteuils bleus et de deux tables basses en son centre qui forment un sorte de petit salon - tout le reste de l’espace de cette section est composé de rayonnages constitués des domaines habituels : la littérature divisée par genres, la vie pratique, les sciences, l’histoire, etc. - par le jeu de la toiture ondulante, formant des plafonds pentus et courbés, un plateau intermédiaire plus bas apparaît, dans le prolongement du mur du bureau d’informations – celui-ci, consacré aux arts et aux voyages, aboutit à une salle multimédia - la caractéristique principale de cet étage reste les escaliers qui continuent de monter vers une baie vitrée fermée, sans issue, comme une de ces descriptions d’architectures fantastiques, paradoxales et absurdes, de cette Cité des Immortels, dans la nouvelle intitulée « L’Aleph » de Jorge Luis Borges / Anecdote : une lectrice à qui la médiathèque réclamait depuis des semaines le retour d’un livre de photographies dont le thème portait sur des nus féminins, jurait avoir déjà rendu cet ouvrage alors même que le bibliothécaire ne se souvenait pas avoir rangé ce livre en rayon, livre pourtant d'un format conséquent et très lourd - un jour que la lectrice se présente, il l’accompagne dans le rayon pour constater l’absence de l’ouvrage en question - au bout de quelques minutes, en proie à une vive émotion, il revient évidemment sans l’ouvrage mais le visage rouge, le souffle court et bafouillant - sitôt la lectrice partie (une belle femme, la cinquantaine soignée), il raconte à ses collègues que cette dernière, habillée d’un gilet avec une fermeture coulissante, avait fait descendre son zip assez bas pour qu’il se rende compte qu’elle ne portait rien en dessous, pas même un soutien gorge - afin de clore l’affaire, et bien que l’ouvrage n’ait jamais été retrouvé, la médiathèque a simplement préféré annuler cet emprunt de la carte de la lectrice et en rester là avec elle.

PRÉ SAINT-GERVAIS

Bibliothèque
François Mitterrand

« Une politique qui se borne à brasser des rêves les trompe tous. Une politique qui les ignore se trompe sur la nature... » Lire la suite

Statut : Bibliothèque / Dénomination : François Mitterrand - « Une politique qui se borne à brasser des rêves les trompe tous. Une politique qui les ignore se trompe sur la nature de ceux qu'elle prétend conduire. » / Ville : Le Pré Saint-Gervais - le lieu porte le nom de Pré Saint-Gervais depuis 1217, ce nom provient du latin pratum, prairie, et de Gervasius, martyr et saint milanais - la commune prend ensuite le nom de Les Prés-le-Peletier en 1794 en hommage au révolutionnaire Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, assassiné pour avoir voté la mort du roi et dont la propriété était voisine du village - la ville reprend son nom d'origine en 1801 / Communauté d’agglomération : Est Ensemble / Quartier : Jean Jaurès / Adresse : 46, avenue Jean Jaurès / Téléphone : 01 48 44 69 96 / Accès : Métro - Ligne 11 - descendre station Porte des Lilas / Itinéraire : enjamber le périphérique par l’avenue de la Porte des Lilas, tourner à gauche pour prendre l’avenue René Fouck puis, continuer rue du Bouleau dans laquelle démarre l’avenue Jean Jaurès qu’il faut poursuivre jusqu’à la bibliothèque / Date d’ouverture : 1976 / Architecte : Alain Millot / Surface : 632m2 / Fonds : environ 75.000 documents / Extérieur : l’avenue Jean Jaurès est bordée d’un côté de cités ouvrières en briques rouges et, de l’autre, d’une série de tours récentes de hauteur moyenne - le bâtiment est de style année cinquante du XXe siècle, en retrait de la rue, accessible depuis une rampe légèrement pentue / Intérieur : passées les portes, le hall d’entrée est composé d’une table à droite, pour les dépliants d’informations, et d’escaliers à gauche, desservant les étages supérieur et inférieur – les murs de ces escaliers servent également de cimaises pour des expositions temporaires - après le hall, ce niveau intermédiaire est consacré, en partie, à la section adolescents avec des documents multi supports - à droite de l’entrée, on trouve un bureau pour les inscriptions, l’emprunt et le retour des documents, servant également, à cause de l’exiguïté des lieux, de lieu d’estampillage des livres reçus par la bibliothèque - à gauche, les films de fiction précèdent une rangée de postes informatiques collés au mur - la plupart des rayonnages sont disposés le long des murs sauf au fond, les tables de consultation étant au centre de la pièce - les domaines fournis sont l’informatique, le cinéma, le sport, les romans de jeunesse, les bandes dessinées ainsi qu’un espace dévolu à la presse - au fond à droite, un bureau vitré sert aux bibliothécaires - le sol est en lino vert, élimé par les années car jamais remplacé depuis l’ouverture des lieux - le mobilier en acier et aggloméré pour les chaises et les tables, sont également d’époque - l’étage supérieur est consacré à la section jeunesse et petite enfance - à droite de l’entrée, un bureau d’accueil fait face à un espace de lecture, avec mobilier pour enfant, chaises et tables miniatures en bois - les rayonnages occupent ensuite tout l’espace jusqu’au fond - ce sont essentiellement des albums illustrés, des romans, des bandes dessinées, de la presse spécialisée - un rayon consacré aux disciplines ayant trait à l’enfance est également accessible - tout au fond, une aire de jeu et une cabane clôturent l’endroit - les murs sont illustrés chaque année par des artistes invités - l’étage inférieur, quant à lui, est entièrement consacré à la section adulte - les escaliers donnent sur un sas avec un présentoir d’informations - à droite de l’entrée, le bureau d’accueil longe le mur - perpendiculaires à lui, les rayonnages de livres se succèdent jusqu’au fond, avec à droite, quelques tables de consultation - de ce côté, le pignon est une façade vitrée donnant accès à un jardin qui, l’été, sert d’espace de lecture où sont d’ailleurs disposés quelques transats - les documents sont également multi supports, appartenant tant à la fiction qu’aux documentaires avec les sciences humaines, les bandes dessinées et un rayonnage dédié à la presse - au fond, il y a une seconde porte donnant accès, à l’opposé de la bibliothèque, à un quartier du Pré Saint-Gervais appelé « Villa », radicalement différent du premier, composé de séduisantes maisons anciennes individuelles avec jardin, offrant une vision bucolique contrastant avec celle, urbaine, de la porte d’entrée principale / Anecdote :  un jour, une bibliothécaire reçoit un appel téléphonique par lequel un jeune homme souhaite obtenir un stage en « logistique de distribution du courrier » au sein même de la bibliothèque - interloquée, la bibliothécaire répond que le courrier reçu est assez simple à distribuer et qu’il lui semble disproportionné d’avoir un stagiaire pour effectuer cette seule opération - le jeune homme est alors à son tour interloqué car il s’imagine que dans une telle bibliothèque, il doit y avoir des milliers de lettres et de correspondances à gérer et à distribuer au quotidien - la bibliothécaire l’assure du contraire - mais, s’offusque-t-il, comment est-ce possible qu’il n’y ait pas tant de courriers à la Bibliothèque nationale ! La bibliothécaire comprenant la confusion lui répond alors qu’il est en communication avec la bibliothèque municipale François Mitterrand du Pré Saint-Gervais et qu’il n’y a donc pas tant de courriers à distribuer ici - après différents appels de la sorte, une réclamation est faite auprès des Pages jaunes afin que le numéro de téléphone des deux entités soit clairement identifié dans l’annuaire à l’entrée intitulée « Bibliothèque François Mitterrand ».

ROMAINVILLE

Médiathèque
Romain Rolland

« Peu importe le succès, il s’agit d’être grand, non de le paraître... »
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Statut : Médiathèque / Dénomination : Romain Rolland – « Peu importe le succès, il s’agit d’être grand, non de le paraître. » / Ville : Romainville - le nom vient du latin Romanavilla de Romanus, évêque de Meaux au VIIIe siècle et de villa, le domaine / Communauté d’agglomération : Est Ensemble / Quartier : Marcel Cachin / Adresse : rue Albert-Giry / Téléphone : 01 71 86 60 10 / Accès : Métro Ligne 11 – descendre à la station Porte des Lilas – prendre le bus 105 jusqu’à la station Place du 19 mars 1962 / Itinéraire : depuis la station de bus, prendre juste au coin de la rue, même trottoir que le bus, à droite où se situe une pharmacie, la rue Jean Lurçat puis, ensuite le mail conduisant, au cœur même de la cité Marcel Cachin, vers la médiathèque qui est alors visible puisque située seulement à quelques dizaines de mètres / Date d’ouverture : avril 2011 / Architecte : Philippe Gazeau / Surface : 1.630m2 accessibles au public sur deux niveaux / Fonds : environ 65.000 documents / Extérieur : la médiathèque est bâtie au centre de la cité Marcel Cachin rénovée, autrefois composée d’un immense quadrilatère d’habitations sans ouvertures, fermé sur lui-même, désormais percé de rues et de passages, et bordé de multiples espaces verts - un jardin public occupe l’ancien terrain vague central, avec, outre la médiathèque, des collectivités dédiées à l’accueil scolaire et au troisième âge - le bâtiment est d’un seul bloc, recouvert d’un treillage métallique aux mailles très larges, derrière lequel s’érigent de grandes baies vitrées / Intérieur : un premier sas dans l’un des côtés du bâtiment donne accès au premier niveau haut de plafond qui est, en fait, le rez-de-chaussée - c’est un immense hall d’entrée, aux murs servant de cimaises à des expositions temporaires - une porte à gauche de l’entrée ouvre sur un auditorium tout équipé - dans le prolongement de cet auditorium, une borne d’accueil est réservée aux inscriptions et, dans le prolongement de celle-ci, des escaliers desservent le niveau supérieur tandis qu’à leurs pieds se trouve l’espace dévolu à la presse - le mobilier est contemporain, avec de confortables fauteuils violets et crèmes - le sol est recouvert d’un revêtement peint réfléchissant la lumière - en prenant les escaliers, on rejoint alors le centre du plateau principal de la médiathèque, regroupant l’ensemble des espaces de lecture et des sections jeunesse et adulte - immédiatement, à gauche, donc en haut des escaliers, un grand bureau ovale permet l’emprunt et le retour des documents tandis qu’à la droite même de ces escaliers, on trouve l’espace consacré à la musique avec ses bacs à disques compacts et qui donne sur les rayonnages de la section jeunesse avec l’ensemble des romans et des documentaires - quand on poursuit, toujours sur la droite, on découvre un vaste et large couloir aménagé de nombreux rayonnages concernant les domaines des bandes dessinées, des arts et des loisirs - c’est au bout de ce couloir que l’on arrive, parallèle à la baie vitrée, sur un bel espace aéré et lumineux, aménagé de nombreuses tables et chaises offrant au public la possibilité de travailler au calme - puis, s’ensuivent les rayonnages de la section adulte avec la fiction et les documentaires rassemblant les domaines des romans, des sciences sociales, de l’informatique, de la poésie, de la géographie, de l’histoire, de la philosophie, etc. qui nous ramènent vers le bureau d’accueil au centre qui, lui-même, fait face à une borne équipée de deux postes informatiques pour la recherche de documents ainsi qu’au rayon consacré aux livres audio - alors, s’enfonçant entre les escaliers métalliques par lesquels on vient du rez-de-chaussée et ceux qui montent vers un espace indépendant (pour l’instant condamné mais prévu pour organiser des animations à terme), se situent deux espaces plus isolés et rendus discrets par un entourage de parois plastifiées opaques - le premier, à gauche, est réservé à la petite enfance avec des fauteuils de taille réduite, des tapis et des bacs d’albums - le second, à droite, étant pour sa part réservé aux personnes souhaitant réviser leurs concours ou leurs examens, ou encore, préparer leur recherche d’emploi puisque cet espace met à disposition, en effet, un ensemble d’usuels : des méthodes en langues vivantes, des dictionnaires, des encyclopédies, etc. - cet espace, délimité par la présence de deux plantes vertes malingres, possède une rangée de tables et de chaises - le sol est un damier de dalles de lino noir, vert pâle et vert émeraude - l’ensemble de ce vaste plateau est très clair, du fait des immenses parois vitrées qui constituent les deux façades du bâtiment, de la hauteur des murs et des lustres sphériques, parsemés sur la totalité du plafond et éclairant la surface d’une lumière vive mais douce / Anecdote : un jour, un petit garçon arrive au bureau d’emprunt et de retour des ouvrages - il demande à une bibliothécaire s’il a le droit de lire les Petits Contes nègres pour les enfants des Blancs de Blaise Cendrars ou si cela lui est interdit du fait, précisément, de sa couleur de peau « noire ».

ROSNY-SOUS-BOIS

Médiathèque
Louis Aragon

« L’avenir de l’homme, c'est la femme. Elle est la couleur de son âme... »
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Statut : Médiathèque / Dénomination : Louis Aragon - « L’avenir de l’homme, c'est la femme. Elle est la couleur de son âme. » / Ville : Rosny-sous-Bois - lieu connu sous divers noms selon l'époque : Redomatum, Rodoniacum en 1163, Rooneio, Roonio, Rodonio au XIIIe siècle, Rosny en 1344, Rooniaco au XVe siècle, Rôni en 1740 / Communauté d’agglomération : néant / Quartier : Mail Centre-Ville / Adresse : 20, mail Jean-Pierre Timbaud / Téléphone : 01 49 35 38 77 / Accès : RER E - descendre gare de Rosny-sous-Bois / Itinéraire : sortir de la gare à gauche en direction de l’avenue de la République, prendre la rue Jean-Pierre Timbaud où se situe La Poste et la remonter - on aboutit alors au mail au fond duquel, sur la gauche, se situe la médiathèque / Date d’ouverture : septembre 1976 / Architecte : Cabinet Salomon / Surface : 1.445m2 dont 886m2 accessibles au public / Fonds : environ 65.000 documents / Extérieur : c’est une cour carrée, regroupant plusieurs structures municipales, telles la piscine de la ville, une antenne de police et, dans un angle, la bibliothèque elle-même, indiquée par un panneau fléché - des immeubles d’habitations, souvent hauts, entourent cette zone de services, créant un effet de centre-ville hybride, mélange concentrique de proximité et de zonage - en faisant le tour de la médiathèque, on voit qu’il s’agit de façades de verre tout au long du parcours, laissant paraître les espaces intérieurs de lecture - la médiathèque occupe ainsi un espace de plain-pied et en plan libre, les piliers rythmant l’ensemble de la surface / Intérieur : passant un sas d’entrée, on entre dans un vaste hall d’accueil équipé, dans le fond, d’un bureau semi-circulaire à la gauche duquel s’ouvre, derrière une cloison vitrée, la section adulte tandis qu’à sa droite, derrière une cloison homothétique, s’ouvre la section jeunesse et petite enfance - les murs à droite et à gauche servent également de cimaises à des expositions temporaires où se dressent quelques vitrines - lorsqu’on entre dans la section adulte, le bureau d’emprunt et de retour des documents occupe la partie droite de la salle tandis qu’à la toute extrême gauche, on peut voir un petit bureau mobile doté d’un poste informatique de recherches - dans le prolongement de cet espace, c’est-à-dire sur la partie gauche de la salle, le mur est occupé par une large rangée de bacs dévolus aux films ainsi qu’en son centre, à un poste de projection en face duquel trônent deux fauteuils noirs qui simulent une relative quiétude de cette partie pourtant très exposée au passage - la suite de cette immense salle consiste en de multiples rayonnages alignés créant des successions ou bien des croisements, formant des espaces de circulation entre les différents domaines signalés par des cartons hétéroclites, parfois fabriqués manuellement, suspendus sur des cartels tombant du plafond entre des rails de néons, eux mêmes, suspendus : périodiques, romans, arts, jeux, sports, langues, sciences, société, poésie, etc. - cette salle est ainsi virtuellement divisée en fonction de ces domaines et de ces rayonnages, les bandes dessinées possédant, quant à elles, leur propre espace dans une pièce indépendante, mitoyenne de l’espace dévolu aux périodiques dont on accède par une simple porte et qui, à l’origine, était une pièce dédiée à une discothèque aujourd’hui disparue - le plafond de la bibliothèque consiste en des dalles de faux-plafond, carrées et perforées, répondant au lino du sol reproduisant une trame de fausses dalles imitées du marbre - de retour dans le hall d’entrée où se trouve le bureau d’accueil, on se dirige alors vers la section jeunesse et petite enfance qui offre, lui-même, un bureau d’informations, d’emprunt et de retour des documents, occupant le fond, tandis que, de part et d’autres, des espaces de jeux et de nombreux rayonnages organisent les lieux - le mobilier est principalement composé de fauteuils rouges, de tables blanches et d’un lino identique à celui de la section adulte - les murs d’enceinte comportent de grandes baies vitrées donnant à l’ensemble une belle lumière naturelle / Anecdote : un jour de 1996, en arrivant un lundi matin, l’équipe découvre une inondation émanant de l’étage supérieur occupé par une association d’artistes peintres - les artistes avaient regroupé leurs toiles les unes contre les autres en les faisant reposer contre un mur sur lequel se trouvait un robinet à bouton « repoussoir » - par le poids des toiles, le robinet étant de la sorte « repoussé », l’eau s’est alors mise à couler tout le week-end, détruisant près de 3.000 documents et une partie des lieux - l’incident amena la médiathèque à fermer plusieurs mois.

SAINT-OUEN

Médiathèque
Persépolis

« Une fois de plus, j'arrivais à mon éternelle conclusion : il fallait s'instruire... »
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Statut : Médiathèque / Dénomination : Persépolis – « Une fois de plus, j'arrivais à mon éternelle conclusion : il fallait s'instruire. » (Marjane Satrapi) / Ville : Saint-Ouen - ce nom découle de celui de l’évêque de Rouen dénommé « saint Ouen » et qui est mort dans le palais du roi Dagobert situé dans le Vieux Saint-Ouen faisant alors partie de l'ancien territoire de Clichy - comme le nom latin de l'évêque était Audœnus Dado, c’est ce qui a donné le nom d'Audoniens aux habitants de la ville / Communauté d’agglomération : Plaine commune / Quartier : Mairie / Adresse : 4, avenue Gabriel Péri / Téléphone : 01 71 86 34 93 / Accès : Métro, ligne 13 - descendre à la station Mairie de Saint-Ouen / Itinéraire : à la sortie du métro, prendre en direction de la place où s’érige le bâtiment vitré de la médiathèque / Date d’ouverture : avril 2009 / Architecte : Jean-Pierre Lott / Surface : 4.076m2 sur 5 niveaux accessibles au public / Fonds : environ 145.000 documents / Extérieur : donnant sur la place, occupant un angle à deux avenues et faisant face à d’autres bâtiments publics dont la mairie, la médiathèque est marquée par la monumentalité et la complexité de son bâtiment qui, de par sa situation, s’évase en « pointe » à l’un de ses angles - la perception du nombre d’étages est masquée, du côté de l’entrée, par un mur vertical qui, à partir d’une certaine hauteur, offre un décalage vers l’intérieur, comme deux volumes posés l’un sur l’autre - à la suite de ce mur, une façade vitrée, où se trouvent les portes automatiques de l’entrée, est inclinée vers la rue - sur l’autre façade, à droite de la pointe, un réseau de poutrelles bétonnées disposées en diagonales trame le bâtiment et des balconnets, délimitant cette fois les niveaux - des fenêtres aux vitres teintées en rouge font saillies dans l’ensemble, renforçant l’impression de relief - deux ambigrammes de l’artiste Patrice Hamel sont accrochés de part et d’autre de la pointe, constitués de lettres obtenues par la réunion d’une partie en néon, complétée par son reflet dans les parties vitrées, formant ainsi deux mots : OUVERTURE, écrit à la verticale, pour la façade de l’entrée, AUTONOME pour l’autre, écrit à la verticale / Intérieur : en passant le portail RFID, on tombe dans le hall d’accueil, aux murs blancs, très haut de plafond, avec des lustres sphériques pendus, des piliers massifs et un sol en lino rouge - immédiatement, on trouve un bureau d’accueil ovoïde coupé en son milieu, où l’on effectue les inscriptions, l’emprunt et le retour des documents – à sa gauche, un espace consacré à la presse et, à sa droite, un couloir d’accès à un bel espace consacré à la petite enfance - ce dernier est divisé en différentes aires de jeu et de rayonnages pour les enfants, avec au fond, un espace pour les lectures de contes - à droite de l’entrée, on trouve des escaliers ouverts, donnant accès, en bas, à un auditorium, construit en amphithéâtre, avec des sièges disposés en gradins et, en haut, à une longue mezzanine, entièrement consacrée aux expositions temporaires - c’est un endroit autonome, où le vide magnifie l’architecture - en face de l’entrée principale, il y a un ascenseur et des escaliers fermés qui donnent accès aux trois niveaux supérieurs - ils ont une surface similaire et reproduisent à chaque fois la même disposition : en sortant de l’ascenseur, à droite, on se retrouve côté « pointe » du bâtiment, avec une partie vitrée donnant une vue de plus en plus spectaculaire à mesure que l’on s’élève et formant ainsi, à chaque fois, un genre de cabinet de lecture et une zone contemplative sur la ville et la circulation - à gauche, l’espace s’évase et les rayonnages apparaissent - au premier étage, à gauche de l’ascenseur, on trouve le secteur littérature - celui-ci, divisé en une partie pour les adultes et une autre pour la jeunesse, regroupe l’ensemble des œuvres classées par ordre alphabétique, tous genres littéraires confondus - derrière l’ascenseur, sur la gauche, au niveau où sont rassemblés les rayonnages de littérature pour la jeunesse, une collection de Pléiades ainsi que de nombreux usuels sont réunis dans un espace préservé, aux parois vitrées, conçues comme salle de travail pour les lecteurs - au deuxième étage, à droite de l’ascenseur, on trouve les bandes dessinées - à gauche, après un bureau d’accueil, dans l’espace principal, se situent la discothèque ainsi que la vidéothèque - en face du bureau, un espace multimédia et ses nombreux postes informatiques - moquette grise, mobilier en skaï blanc ou imitation « bistrot » avec des chaises de bar et un faux comptoir face à la baie vitrée, des tables rondes et des chaises de café dans les salles, luminaires incrustés dans un faux plafond - au troisième étage, à droite de l’ascenseur, les domaines des loisirs et de la santé - à gauche, après le bureau d’accueil, les sciences humaines ainsi que les langues, les voyages et tout un choix de dictionnaires - en face du bureau, un espace de travail aux cloisons vitrées avec des postes informatiques : c’est le niveau documentaires pour les adultes - moquette verte, luminaire incrustés dans le faux plafond, mobilier en skaï blanc toujours avec cette imitation « bistrot » / Anecdote : généralement, la médiathèque téléphone aux lecteurs pour les informer de la disponibilité d’un document lorsque ceux-ci l’ont réservé et l’attendent – le message est donc « Médiathèque Persépolis, Bonjour ! Votre document est disponible, etc. » - mais, un jour, un lecteur qui reçoit ce message sur son répondeur rappelle affolé : il avait compris « Police, Bonjour !... » - du coup, maintenant, les bibliothécaires ne donnent plus le nom de la médiathèque lorsqu’ils laissent des messages téléphoniques.

SEVRAN

Bibliothèque
Albert Camus

« Tout le malheur des hommes vient de l'espérance... »
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Statut : Bibliothèque / Dénomination : Albert Camus : « Tout le malheur des hommes vient de l'espérance. » / Ville : Sevran - apparaît avant le VIIe siècle sous l'appellation Ceb.randa ou Caput Arantae (par restitutions hypothétiques) avant de prendre différentes appellations : Ciperenteou Ceperente au cours du VIIe siècle (dans le testament de dame Ermentrude, alors propriétaire terrienne de la région), Ceverent au VIIIe siècle, Ceverencus/Ceverenco en 1089, Ceverents en 1168, Ceverent en 1237, Cevran ou encore Cevrent en 1243 ainsi que Cevren et Sevran puis Cevran et Sevran à la fin du XVIIIe siècle - c’est à la fin du XIXe siècle qu’apparaît le nom de Sévran qui se modifie en Sevran au XXe siècle / Communauté d’agglomération : Terres de France / Quartier : Centre-Ville / Adresse : 6, rue de la Gare / Téléphone : 01 41 52 47 20 / Accès : RER B - descendre gare de Sevran-Livry / Itinéraire : tout de suite à droite en sortant de la gare / Date d’ouverture :  décembre 1984 / Architecte : néant / Surface : 1.400m2 dont 900m2 accessibles au public / Fonds : environ 65.000 documents / Extérieur : la bibliothèque jouxte la gare dans un environnement urbain non réhabilité et en voie de grande paupérisation - la façade du bâtiment est elle-même défraîchie, voire dégradée avec ses matériaux détériorés, laissant apparaître à nus les blocs de parpaings formant son enceinte - à l’origine, c’était le bâtiment d’une ancienne usine qui, au milieu des années quatre-vingt du XXe siècle, a été réaménagée en bibliothèque et dont l’accès se fait depuis une grille, puis d’un auvent et, à gauche, par des portes d’entrée vitrées légèrement oblitérées - la bibliothèque est composée de trois niveaux percés de fenêtres basses - les escaliers qui mènent à ces différents niveaux sont l’aspect le plus spectaculaire du lieu : situés à l’extérieur du bâtiment et couverts par une immense structure de panneaux de verre aux contours bleus, leur structure métallique est rouge vif rappelant un peu Beaubourg dans son choix de coloris, de matériaux et d’esthétique / Intérieur : après un sas d’entrée, on découvre un bureau d’accueil permettant les inscriptions, l’emprunt et le retour des documents - ce premier niveau s’adresse aux adultes, avec au sol un axe de circulation très précis, en bleu, comme un tapis virtuel dessinant un axe central - c’est le plafond qu’on remarque d’ailleurs immédiatement car il est très bas, écrasant littéralement l’ensemble de la surface - à droite de l’entrée, on découvre l’espace dévolu à la presse occupant tout un côté - se succèdent alors les différents domaines, en commençant par les livres en langues étrangères, la poésie, les sciences, l’informatique, la politique, l’économie, le droit, la philosophie, puis la littérature, l’ensemble étant réparti autour de cette axe bleu, au sol - dès l’entrée du deuxième niveau, on se retrouve face au rayons consacrés aux arts, avec un effet de frontalité renforcé par la contiguïté des portes et du mur alors même que le plafond est, ici, très haut - sur toute la longueur de ce mur, les rayonnages s’étendent jusqu’au bureau d’accueil - à droite des portes, une courbe s’évase en parpaings laissés bruts, abritant un auditorium - ce niveau, réservé aux lecteurs désireux d’y travailler ou de s’y documenter, offre plus de tables qu’au précédent niveau ainsi qu’un mobilier hétérogène, constitué de sièges en bois ou en plastique de différentes époques - il possède, en outre, une pièce multimédia indépendante avec plusieurs postes informatiques - l’entrée du troisième niveau est, en revanche, complètement dégagée et centrée, laissant voir tout l’étage, même si là aussi, le plafond est relativement bas - à l’instar des étages précédents, le sol est couvert de lino gris avec un axe circulatoire bleu - il s’agit du niveau réservé à la jeunesse et à la petite enfance avec, à gauche, le bureau d’accueil et, en face, les bandes dessinées - tout l’espace est organisé autour de rayonnages bas à hauteur des enfants ainsi que de nombreux bacs pour les plus petits - le sol est recouvert en plusieurs endroits de tapis de jeu illustrés des lettres de l’alphabet - les murs sont décorés de dessins et, au fond, de fresques enfantines représentant un éléphant et un paysage champêtre / Anecdote : alors qu’une lectrice désirant emprunter la série Twilight ne parvient pas à prononcer correctement le titre avec l’accent adéquat, le bibliothécaire ne saisissant pas ce qu’elle demande, lui indique simplement où sont les toilettes !

VILLEPINTE

Médiathèque
Joseph Kessel

« Personne au monde n'était aussi riche qu'eux, justement parce qu'ils ne possédaient rien et ne désiraient pas davantage... » Lire la suite

Statut : Médiathèque du Centre culturel Joseph Kessel / Dénomination : Joseph Kessel - « Personne au monde n'était aussi riche qu'eux, justement parce qu'ils ne possédaient rien et ne désiraient pas davantage. » / Ville : Villepinte - il s'agit d'une formation médiévale en « Ville » au sens ancien de « village » - le deuxième élément est vraisemblablement l'ancien français peinte, du verbe peindre, qui évoque les différentes couleurs des édifices / Communauté d’agglomération : Terres de France / Quartier : Pasteur / Adresse : 251, boulevard Robert Ballanger / Téléphone : 01 55 85 96 33 / Accès : RER B - descendre gare de Sevran Beaudottes ou du Vert galant / Itinéraire : depuis la gare de Sevran Beaudottes, prendre le bus 1 jusqu’à l’arrêt Chemin au Loup où l’on est alors arrivé - depuis la gare du Vert galant, prendre le bus 39 direction Sisley jusqu’à l’arrêt Centre commercial, prendre ensuite l’avenue Georges Clémenceau en direction du nord - au rond-point Zone industrielle des Petits Ponts, prendre à droite le boulevard Robert Ballanger jusqu’au Centre culturel / Date d’ouverture : mars 2008 / Architecte : Jacques Ripault / Surface : 2.407m2 dont 1.481m2 sur deux niveaux accessibles au public / Fonds : environ 95.000 documents / Extérieur : c’est une grande place rectangulaire arborée, dont l’essentiel est composé d’un parking ouvert, desservant plusieurs équipements et collectivités : un gymnase, un collège, un lycée, un commissariat et le Centre culturel lui-même - des sculptures publiques, des pelouses et des bancs entourent les principaux bâtiments - c’est à l’intérieur du Centre culturel que se trouve la médiathèque - le bâtiment est en béton brut verni, la façade d’entrée est percée de meurtrières vitrées, les côtés de larges panneaux de verre sur toute sa hauteur, assurant à l’ensemble une superbe luminosité - pénétrant le hall d’entrée, un grand bureau d’accueil sur la droite laisse place à un espace d’expositions temporaires derrière lui, tandis que le visiteur trouve, toujours sur la droite, des placards pour affiches et, sur la gauche, l’entrée même de la médiathèque – il est à noter qu’au fond de cet immense hall se situe également un espace de restauration / Intérieur : l’entrée de la médiathèque se fait par un portail RFID et donne accès au premier des deux niveaux, consacré à la section jeunesse et à la petite enfance - après le portail, sur la droite, on remarque de suite une borne d’accueil pour les inscriptions et les emprunts, tandis qu’à gauche, se situe un espace presse doté de fauteuils en bois violets - l’un des meubles de cet espace, situé lui-même dans l’allée centrale du rez-de-chaussée, met en avant les documents des prochains auteurs invités à la médiathèque afin de prévenir les lecteurs des différentes manifestations artistiques ou rencontres littéraires programmées - en continuant l’allée centrale, on accède à l’ensemble des domaines représentés, le premier étant celui de la musique qui comprend de nombreux bacs pour les disques compacts - au cœur de ces domaines réunis, une deuxième borne est entièrement dévolue aux retours des documents empruntés et à leur traitement de réintégration en rayon - face à cette borne, plusieurs rayonnages de livres pour les enfants sont rassemblés par spécialités : sciences, informatique, mathématique, chimie, physique, science de la terre, animaux, sciences, techniques, corps humain, santé, dictionnaires, encyclopédies, religions, économie, histoire et, enfin, littérature - ce niveau aboutit sur des rayonnages consacrés aux bandes dessinées, aux romans ainsi qu’à une aire de lecture pour les plus petits avec de multiples bacs au sol sur des tapis colorés - le mobilier est composé de sofas et fauteuils en skaï rouges, verts, jaunes, etc. - à droite, on peut trouver un espace multimédia avec de nombreux postes informatiques de consultation et un second espace, isolé derrière un rideau rouge et appelé « L’Igloo » qui est, en fait, un mini auditorium - on accède alors au second niveau par les escaliers monumentaux chapeautés par deux verrières - immédiatement, on arrive devant une borne d’informations et d’emprunt des documents dévolue à cet étage, lui-même consacré tout entier aux sections adultes et adolescents et qui répète les espaces rencontrés en bas, à savoir la musique, la presse ainsi que les livres – à gauche, les domaines s’affichent en haut des rayonnages : économies et sociétés, littérature, langues et philosophie, histoire, géographie, sciences et techniques, etc. - à droite, se situe l’espace multimédia que jouxtent les domaines des arts, de la musique et des films et, tout au fond, un espace de travail plus en retrait du passage - le mobilier est presque identique à celui du bas mais avec des couleurs plus foncées : bordeaux et violets pour les chaises et sofas, lie de vin pour le lino au sol / Anecdote : comme chaque année, au moment des différents prix Nobel, un lecteur qui en avait pris l’habitude, demande à un bibliothécaire les noms des lauréats de l’année mais, cette fois, très étrangement, il s’étonne du fait de ne pas être lui-même couronné par ce prix - quelques jours passent quand, soudain, le lecteur téléphone afin d’annoncer qu’il allait mettre fin à ses jours - le bibliothécaire avec lequel il converse en ligne, après l’avoir raisonné, décide de prévenir les pompiers qui le prennent alors en charge - quelques mois plus tard, il revient à la médiathèque et s’installe pour faire des dessins comme si de rien n’était.

Le PROJET

Tentative d’épuisement
d’une bibliothèque

« Le paradis aujourd’hui ? il est fiscal - l’enfer ? il est social - le purgatoire ? partout - que faut-il faire ? écrire ! » Lire la suite

Constat : le paradis aujourd’hui ? il est fiscal - l’enfer ? il est social - le purgatoire ? partout - que faut-il faire ? écrire ! - l’écriture, c’est la réponse, c’est le sujet, l’objet, la trame, le tissu, l’outil… / Conditions : en résidence d’écriture en Seine-Saint-Denis de septembre 2012 à juin 2014, sur une période de 20 mois consécutifs dans le cadre du programme « Écrivains en Seine-Saint-Denis » initié par le Département avec les villes de Seine-Saint-Denis et leurs partenaires, les auteurs Caroline Hoctan et Jean-Noël Orengo ont été accueillis à La Poste (Clichy-sous-Bois), au Parc Georges Valbon (La Courneuve), aux Aéroports de Paris (Roissy) et dans les bibliothèques du département et de son instance représentative, l’association « Bibliothèques en Seine-Saint-Denis » / Création : cette Tentative d’épuisement d’une bibliothèque est le « rendu » de création produit au cours de cette résidence dans le réseau des bibliothèques - il a été réalisé entre février et juin 2014 et finalisé à l’automne 2014 - l’objectif des auteurs a été d’écrire, pour chacune des bibliothèques retenues dans le projet, un texte descriptif s’inspirant à la fois des expériences de Georges Perec, grand amoureux des bibliothèques et de l’écriture à contraintes, comme sa Tentative d’épuisement d’un lieu parisien ainsi que du cinéma, à travers l’idée d’un travelling textuel - pour rédiger leurs textes, les auteurs ont visité quinze bibliothèques du département comme peut le faire n’importe quel visiteur ou usager avec l’ambition de les décrire de manière systématique afin de mettre en avant l’architecture (style, nature de bâtiments, etc.) ainsi que l’espace urbain où celles-ci évoluent / Corollaire :  la réunion de tous ces « portraits » descriptifs, à la fois documentaires et de facture « poétique », constitue une forme de partition quasi musicale, où les motifs architecturaux, à travers les informations concernant les lieux et le vocabulaire du bâti, forment des variations, des répétitions et des rythmes offrant la possibilité de performances lors de lectures publiques.

 

Une réalisation du collectif D-Fiction :
Textes & Photos : C. Hoctan & J.-N. Orengo
Design et Posproduction : I. Rozenbaum
Graphisme et Site : J. Clemente

 

Conseil General de Seine-Saint-Denis Association Bibliotheques en Seine-Saint-Denis D-Fiction