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Laurent Mauvignier
Ce que j’appelle oubli

Minuit
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Le livre

Lyon 2009 : Un homme est mort, frappé
sauvagement par quatre vigiles dans l’arrière boutique d’un
supermarché pour avoir osé ouvrir et boire une bière entre les
rayons. « Un homme ne doit pas mourir pour si peu » a
déclaré le juge au moment du procès.

Le monologue intérieur d’un proche de
la victime, un très proche : son frère. En une seule phrase,
ce frère nous fait entendre tour à tour la voix intérieure de la
victime, celle des vigiles et la réflexion que fait naître en lui
cet événement. Pour la victime et ses bourreaux, il parle à la
troisième personne, mais pour lui-même, il
utilise le « tu ». Il évoque ainsi des moments intenses
de sa relation à son frère, revient sur les étapes de sa vie, sur
sa presque déchéance au moment du drame, sur sa façon de percevoir
sa mort qu’il sait probablement prochaine tout en faisant arrêter
ses pensées sur des détails de la situation.

L’avis

L’unique phrase de 60 pages sans aucune
ponctuation porte admirablement toute l’émotion ; on reçoit
cette logorrhée en pleine face et elle nous emmène beaucoup plus
loin que le simple constat de l’injustice du fait. Tout en subtilité,
l’auteur, avec le style singulier qu’on lui connaît, nous conduit au
plus intime de la détresse du deuil.

On imagine parfaitement ce monologue
porté à la scène.

Claire Dexheimer, BM Bobigny

Sélection
novembre 2011

Ce que j’appelle oubli

ISBN : 2011

61 pages

Prix public : 7€

Public : à partir de15 ans