Journée Plateau #1, Hors limites 2025

04 juillet 2024 • 09:15-16:30

Bibliothèque Elsa Triolet, Bobigny
4 rue de l’Union
S’y rendre (Google Maps)

 

Cette prochaine Journée Plateau sera consacrée aux auteur·trices de la rentrée littéraire pouvant être invité·es lors de rencontres scolaires à destination des adolescent·es dans le cadre du festival Hors limites 2025.

 

9h15 : Accueil & café / brioche

9h30-10h15 : 1er plateau

Lectures et rencontre avec Paolo Bellomo
Faïel et les histoires du monde, Le Tripode, août 2024 – 1er roman
Animée par François Bétremieux, Editions du Tripode

À la suite du meurtre imprévisible de son père, le jeune Faïel est chassé de sa ville natale. Avec sa mère Sisine et sa petite sœur Nénelle, tous trois devenus étrangers, ils abandonnent leurs biens et s’enfuient, dans la hâte, à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil. Le roman est l’histoire de cette quête, mais aussi de ceux que leur vie va croiser. Et c’est une grande histoire, pleine de mystères, envoûtante et âpre. Un récit où les êtres aiment, chantent et se taisent, où les langues et les mémoires s’affrontent. Une fable où les montagnes, les arbres et les oiseaux se font les gardiens de secrets anciens, tandis que des femmes veillent et œuvrent sans cesse dans l’espoir de sauver l’humanité.

Poète originaire des Pouilles, dans le sud de l’Italie, Paolo Bellomo vit désormais à Paris. Parlant et lisant couramment plusieurs langues, traducteur de l’italien vers le français et vice-versa, auteur d’une thèse sur la pensée de la traduction, libraire, il chemine entre plusieurs vies.

 

10h15-11h : 2eme plateau

Rencontre avec Martial Cavatz
Les Caractériels, Alma, août 2024 – 1er roman
Animée par Arno Bertina, conseiller littéraire

Naître dans un quartier populaire au sein d’une famille dysfonctionnelle tout en étant malvoyant, on pourrait se dire que ce n’est pas gagné… À moins que les problèmes ne s’additionnent pas et que la déficience visuelle ne soit finalement une chance : une soustraction des emmerdements…
Ce n’est pas la moindre des découvertes que l’on fera en lisant ce roman, qui débute dans une cité bisontine, en passant par un institut pour enfants caractériels, et un établissement pour malvoyants et non-voyants. L’information essentielle étant toutefois que les aveugles peuvent faire du vélo tout seuls dans la cour de leur école sans se rentrer dedans.

Titulaire d’un master d’histoire économique et d’un master de sociologie, Martial Cavatz a enseigné l’histoire contemporaine à l’université, a été formateur pour les travailleurs sociaux, puis professeur contractuel de sciences économiques et sociales en lycée. Depuis plusieurs années, il anime des rencontres avec des écrivains dans le cadre du festival des littératures policières, noires et sociales de Besançon.

 

11h15-12h : 3eme plateau

Rencontre avec Eliot Ruffel
Après ça, L’Olivier, août 2024 – 1er roman
Animée par Sophie Joubert

Max n’a pas mis longtemps avant d’emmener Lou sur le bunker qui fait face à la mer. Les deux amis s’y retrouvent presque tous les soirs de ces vacances caniculaires, regardent partir les ferrys et la parole se délie au fur et à mesure que les bières descendent. C’est un de leurs points communs, de ne pas être trop bavard. Il y a aussi l’ennui, les jeux qu’ils s’inventent, cette ville qu’ils sillonnent avec sa jetée, comme un pont vers le néant. Les pêcheurs s’y disputent les meilleurs emplacements et au bout, on saute dans l’eau en évitant les rochers. On passe à l’âge adulte.
Comment devenir un homme quand les pères ont la main lourde les soirs de défaite de l’OM ou sont absents et que les frères sont partis ?
Dans un premier roman débordant de tendresse, Eliot Ruffel explore le langage des corps et des regards. Au cœur des silences, se dégagent la beauté et le drame d’une amitié.

En plus de l’écriture, Eliot Ruffel mène une pratique artistique en photographie et vidéo.


PAUSE DÉJEUNER

 

14h-14h45 : 4eme plateau

Rencontre avec Dalya Daoud
Challah la danse, Le Nouvel Attila, août 2024 – 1er roman
Animée par Sophie Joubert

Chemin des brigands logent dix familles, la plupart issues du Maghreb, dans un lotissement ouvrier bâti à côté d’une usine de textile. En marge du village, de ses bars, de son église, de sa ferme et de son lama, voici leur histoire. On s’attache à Bassou, fils chéri de Lalla, qui grandit sans trouver sa place au bourg ni chez ses cousins de banlieue, ainsi qu’au clan des filles, Olfa et Jihane en tête, dans leurs velléités d’émancipation des mœurs familiales et d’intégration à la grande ville.
Ce roman vrai d’un micro quartier populaire, de la dimension du mythe, se lit comme une enquête, avec tous les éléments de l’harmonie comme de la discorde, sans que ses habitants, confrontés au miroir social, ne sachent jamais s’ils sont des brigands ou des perdants. Un hymne à la joie, musical et charnel.

Dalya Daoud a été onze ans rédactrice en chef de Rue89Lyon qu’elle a créé en 2012. Avant cela, elle a été journaliste politique et culture. Mais aussi, durant ses études, vendeuse de lingerie, serveuse dans un restaurant gastronomique, ouvrière dans une usine de cataphorèse puis dans une autre de production de dialyseurs. 

 

14h45-15h30 : 5eme plateau

Rencontre avec Benoît Séverac
Le Bruit de nos pas perdus, La Manufacture de livres, septembre 2024
Animée par Alexandre Blomme, agence TRAMES


À la Crim’ de Versailles, le commandant Cérisol a enfin une équipe opérationnelle. Un jeune pro du taekwondo à l’instinct très sûr, un adjoint sexagénaire qui gère ses dossiers aussi bien que sa famille nombreuse et une nouvelle recrue, jeune femme de caractère prête à se tailler une place dans ce cercle résolument masculin. Ils ne sont pas trop de quatre pour faire face aux affaires qui s’accumulent : d’abord un corps anonyme momifié est abandonné au cimetière. Ensuite, il y a l’apparent suicide d’une jeune femme à qui tout semblait sourire. À ces deux mystères vient s’en ajouter un qui bouleverse Cérisol : sa femme Sylvia, partie pour une compétition handisport au Japon, ne donne plus signe de vie…

Benoît Séverac est auteur de romans et de nouvelles en littérature noire et policière adulte et jeunesse.  Ses romans ont remporté de nombreux prix, certains ont été traduits aux États-Unis ou adaptés au théâtre. Dès qu’il le peut, il collabore à divers projets mêlant arts plastiques (calligraphie contemporaine, photographie) et littérature.

 

PAUSE

 

15h45-16h30 : 6eme plateau

Rencontre avec Emmanuelle Hutin
Les Francs-tireuses, Anne Carrière, septembre 2024
Animée par Alexandre Blomme, agence TRAMES

« Imagine-t-on pareille témérité ? » écrira Claude Cahun après la guerre. Comment croire qu’un couple de femmes artistes, bourgeoises, cinquantenaires, d’origine juive et à la santé fragile, s’élève seul contre les Allemands pendant les quatre années d’occupation de l’île de Jersey ?
Claude Cahun est l’une des figures les plus singulières de l’avant-garde artistique parisienne. Avec Suzanne Malherbe, sa compagne de toujours, elle adhère et participe activement au mouvement surréaliste et révolutionnaire antifasciste. Mais c’est sur l’île de Jersey, où elles s’installent en 1938, que va se déployer leur activité militante. Convaincues que la liberté et l’amour fraternel sont des valeurs universelles, Claude et Suzanne mènent une contre-propagande poétique ; une résistance de papiers, de bouteilles vides et de milliers de tracts signés « Le soldat sans nom » pour créer l’impression d’une fronde au sein même des rangs allemands. Elles sont les francs-tireuses, usant de leurs armes spirituelles pour inciter les soldats à cesser de se battre. Les faits leur ont donné raison : Jersey a été libérée pacifiquement.
Les Francs-tireuses s’appuie sur des textes dans lesquels Claude Cahun et Suzanne Malherbe ont raconté leurs années de guerre. Fidèle à leurs actions et à leurs tempéraments, Emmanuelle Hutin s’inspire librement de ces écrits pour rendre hommage au courage de ces résistantes invisibilisées par l’Histoire.

Emmanuelle Hutin a publié un premier récit remarqué, La Grenade (Stock, 2021). En parallèle de l’écriture, elle est directrice artistique indépendante et enseigne le yoga au profit d’associations caritatives.